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Seducing-Cinderella

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Création : 26/07/2013 à 13:10 Mise à jour : 05/08/2014 à 15:27

Quatorzième chapitre.

Chapitre Quatorze.
 
 
 
      Le tonnerre grondait au loin, menaçant, amplifié par les rues désertes.
  -L'orage ne va pas tarder à éclater. Où allons-nous? 
  Louis avait posé cette question une bonne dizaine de fois au cours de la demi-heure précédente sans jamais recevoir la moindre réponse. Bien que visiblement très excité par son projet, Harry refusait de lui en révéler la nature.
  Il lui jetait de brefs coups d'oeil avec un petit sourire mystérieux qui lui donnait l'air charmant d'un enfant, auquel Louis ne pouvait s'empêcher de répondre par un gloussement puéril.
  Le surlendemain de son rendez-vous avec Zayn -et alors qu'ils n'avaient fait que se croiser en coup de vent à l'appartement-, Harry lui avait annoncé qu'il l'emmenait dîner et "voir quelque chose" . Louis avait pensé à un spectacle, étant donné le quartier où il l'avait entraîné, mais il était déjà plus de 23 heures quand ils avaient quitté le restaurant, et il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait en tête.
  -Un orage d'été n'a jamais fait de mal à personne. On est presque arrivés. Viens, dit-il en le prenant par la main pour l'entraîner dans une ruelle.
  Louis se campa fermement pour l'obliger à s'arrêter.
  -Qu'est-ce que tu peux bien avoir à me montrer dans une allée obscure?
  Harry se rapprocha de lui et prit son visage entre ses mains, caressant ses joues de ses pouces.
  -Tu ne me fais plus confiance, Lou ?
  Louis s'abandonna à l'intensité de ses prunelles émeraude dont la chaleur le faisait fondre.
  -Bien sûr que si, murmura-t-il.
  Ses lèvres pleines s'épanouirent sur un sourire.
  -Alors ferme les yeux.

  Il fut sur le point de surenchérir mais quelque chose dans le regard d'Harry l'incita à fermer les yeux.
  Il le récompensa d'un léger baiser sur chacune de ses paupières et l'entraîna un peu plus loin dans la venelle, puis s'immobilisa. Louis perçut le bruit d'une clef tournant dans une serrure, suivi d'un grincement de porte. Une fois de plus, il l'entraîna à sa suite. Louis mourait d'envie de rouvrir les yeux mais résista pour ne pas gâcher la surprise qu'il voulait lui faire. Il attendit en mordillant sa lèvre inférieure, l'entendit refermer la porte, puis aller et venir dans la pièce, lui enjoignant de garder les yeux clos.
  -Je commence à me demander si c'est une  bonne idée, marmonna-t-il soudain.
  -Pourquoi donc? questionna Louis.
  -Parce que je ne sais pas ce que tu vas en penser. J'ai peur que cela ne te plaise pas.
  -Tu n'as plus confiance en moi, Harry ? le taquina-t-il en penchant la tête sur le côté.
***
   La pièce était plongée dans l'obscurité et seule une lampe placée au-dessus d'un chevalet de peindre diffusait de la lumière. Sur un panneau de liège en appui contre le chevalet était punaisé un dessin au fusain.     Un dessin représentant Louis... à moitié nu.
Tu ne me fais plus confiance ?

  Lui faisait-il confiance ? Le dessin qu'il avait fait de Louis était très intime. Il avait tenté de reproduire le regard que Louis posait sur lui quand ils faisaient l'amour, et estimait être parvenu à un résultait satisfaisant. Mais il craignait que Louis le prenne mal -à juste titre- la liberté qu'il avait prise vis-à-vis de lui. Même s'il n'y aurait jamais qu'eux pour contempler cette esquisse.
  Il aurait aimé se conforter dans l'idée qu'il ne savait pas ce qui lui avait pris de faire un tel dessin. Il se serait pourtant menti à lui-même. Quelque chose en Louis -quelque chose qu'Harry éprouvait à ses côtés- avait réveillé sa créativité, endormie depuis des années. Au point de lui donner envie d'appeler plusieurs ateliers d'artistes, jusqu'à ce qu'il tombe sur un type qui avait accepté de lui louer son espace de travail et son matériel quelques jours, en échange de billets pour son prochain combat. 
  Ce nu était le fruit de son regain d'inspiration.
  Il s'était dit qu'il ne pouvait le garder pour lui comme un secret honteux et désormais, il n'y avait plus moyen de revenir en arrière. Sans courage, nulle gloire.
  Son torse se bomba quand il inspira profondément, puis il expira lentement.
  -Tu peux regarder.
  Louis ouvrit la bouche et plaqua la main dessus.
   -Oh, mon Dieu, murmura-t-il.
  Bien qu'il le connût par coeur, Harry étudia son dessin et s'efforça de le voir à travers les yeux de Louis. Les traits au fusain le représentaient assis sur une chaise, à califourchon, le torse nu et ruisselant de sueur, le dos cambré, la tête tournée sur le côté, la chevelure humide et en bataille. La pointe de son pied droit était en équilibre sur le sol. L'autre jambe était repliée sous la chaise. Son bras droit était plaqué sur son ventre nu, sa disparaissant dans l'antre de son jean ouvert tandis que le bras gauche était tendu devant lui, ses doigts crispé sur le dossier de la chaise pour se tenir.
  La partie qu'il préférait était son visage.
  Les yeux clos, ses cils répandaient sur ses pommettes et ses lèvres fine s'entrouvraient sur un soupir d'extase. Il n'avait pas oublié de placer la petite tache de rousseur au coin de son oeil. Un détail dont la plupart des gens n'auraient  même pas remarqué l'absence, mais qui faisait à ses yeux toute la différence entre Louis et n'importe quel autre homme.
  Harry fut tiré de sa rêverie quand Louis s'approcha doucement du dessin, comme irrésistiblement attiré. Quand il s'immobilisa pour le contempler, comme s'il était agi d'une oeuvre d'art exposée dans un musée, Harry, les mains dans les poches, posa sur lui un regard semblable. 
  Louis portait un jean noir avec le pans des chevilles retroussé, un sweat marron clair surplombait d'une veste en jean bleu clair.
  -Harry, je...
  Il n'acheva pas sa phrase et Harry redouta soudain le pire.
  -Qu'est-ce que tu en penses ? C'est bon, tu sais, je suis prêt à entendre la vérité.
  Il tourna vers Harry un regard rayonnant d'émotion.
  -C'est magnifique. Tu as un talent incroyable, fit-il en reportant son attention sur le dessin. Tu m'as rendu... beau.
  Les d'Harry résonnèrent dans le silence de la pièce quand il s'approcha de Louis pour le prendre dans ses bras. Il porta une main à son visage et, de son pouce, caressa sa joue.
  -C'est là où tu te trompes, Louis. Il m'a fallu recommencer plusieurs fois pour réussir à capturer ta beauté.
  -C'est très gentil, mais je ne pourrai jamais ressembler à cela, Harry, je le sais bien.
  Un éclair, accompagné d'un grondement de tonnerre, illumina soudain la pièce, et la pluie se mit à tambouriner contre les carreaux de la fenêtre. Harry eut l'impression que l'orage avait décuplé en même temps que sa frustration.
  Il aurait voulu pouvoir étrangler tous ceux qui s'étaient ingéniés à amener Louis à se sous-estimer. Non seulement, il était aussi beau qu'il l'avait représenté mais tout en lui -son sens de l'humour, sa maladresse, sa compassion et son dévouement-, absolument tout ce qui le caractérisait faisait de lui un homme infiniment supérieur à tout ceux qu'il l'avait connus.
  Il s'apprêtait à le lui dire, mais il le devança :
  -Si j'étais aussi beau, je n'aurais pas eu besoin de faire autant d'efforts pour mener Zayn par le bout du nez, ajouta-t-il.
  
***
  Une folie passagère. Louis ne voyait que cela qui puisse justifier la méchanceté de son propos.
  Il s'avait qu'ils en étaient arrivés là parce que'Harry s'était engagé à lui enseigner les lois de la séduction. Mais en réalisant cette merveilleuse oeuvre d'art, il venait de lui offrir une part intime de lui-même, et Louis n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lui infliger une vilain gifle en évoquant Zayn.
  Il vit la colère envahir le regard d'Harry, et un muscle de sa mâchoire frémis spas-modiquement comme s'il s'efforçait de retenir des paroles qui l'auraient blessé et qu'il méritait d'entendre.
  -Excuse-moi, Harry. Je...
  Sans attendre la fin de sa phrase, Harry tourna les talons, ouvrit la porte et sortit sous la pluie battante. Louis s'élança à sa poursuite et, quand il atteignit le seuil de l'atelier, l'aperçut qui remontait la ruelle, la chemise à moitié trempée.
  -Harry, attends ! Reviens !
  Harry s'immobilisa, mais ne se retourna pas. Avec ses poings fermés, ses larges épaules se soulevant au rythme de sa respiration  il dégageait une impression de danger qui parut à Louis -Dieu lui vienne en aide !- incroyablement sexy. Un frisson le parcourut et, il eut la chair de poule. Même quand il irradiait de colère, Harry le troublait de façon primale, un phénomène qui l'excitait tout autant qu'il le frustrait.
  Quand Harry se retourna et qu'il revint vers lui, le regard flamboyant de fureur, Louis se demanda si il n'aurait pas mieux fait de le laisser partir. Et quand il le plaqua contre le mur, Louis sut qu'il aurait dû renouveler ses excuses, dire quelque chose, n'importe quoi, mais il en fut incapable. Il n'avait encore jamais vu Harry dans un tel état. Il se comportait de façon... bestiale.
  -Qu'est-ce que tu lui trouves de si exceptionnel à ce type ? cracha-t-il. Pourquoi t'obsède-t-il à ce point ? J'aimerais vraiment que tu me le dises parce que j'ai cherché à me l'expliquer et que je n'y suis pas arrivé !
  Obsédé? Si quelqu'un l'obsédait  c'était Harry. Ils avaient  conclu un marché, tous les deux. Il était censé lui montrer comment séduire le chirurgien, parce qu'il rêvait de passer sa vie avec lui et de mener une relation de couple basée sur des préoccupations communes et un respect mutuel.
  Mais à présent, il ne savait plus très bien ce qu'il voulait. Non, en fait il le savait. Son esprit lui disait que c'était avec Zayn qu'il voulait vivre. Mais son corps -peut-être même son coeur- lui disait qu'Harry était le partenaire idéal.
  Il secoua la tête et ses cheveux mouillés se plaquèrent sur son front.
  -Je ne sais pas ce que tu veux que je dise.
  Alourdie par la pluie, les boucles des cheveux d'Harry retombait sur son front. Sa chemise gris pâle à fines rayures argentées, dont il avait relevé les manches sur ses avant-bras musclés, lui collait à la peau.
  Il plaça les mains contre le mur, de part et d'autre de Louis, investissant davantage son espace personnel, et braqua sur lui un regard si intense que Louis fut incapable de détourner les yeux.
  -C'est à lui que tu penses quand je suis en toi, Louis ? Tu voudrais que ce soit sa queue plutôt que la mienne ? demanda-t-il d'un ton tranchant.
  Louis l'avait blessé. Il avait heurté la partie la plus douce de son être. Celle qui faisait de lui un ami obligeant et un amant prévenant. Celle qui incitait ses mains à le caresser, à chérir les courbes de son corps de telle façon qu'elles les mémorisaient et les reproduisaient sur le papier.
  Louis n'avait plus devant lui un boxeur, le combattant farouche qui masquait sa blessure derrière une question brutale et insultante. Mais cette interrogation avait beau franchir les lèvres du sportif, c'était la sensibilité blessée de l'artiste qui l'avait inspirée. Et pour la première fois, Louis comprit la dualité de sa personnalité.
  Il chasse de son esprit toute considération de ses propres désir pour se concentrer  sur ceux d'Harry et, d'un geste confiant, prit son visage entre ses mains.
  -Jamais.
  Une lueur de surprise remplaça fugitivement la haine qui habitait son regard, avant de disparaître.
  -Dès que tu poses la main sur moi, je ne pense plus qu'à toi, Harry, ajouta-t-il en se hissant sur la pointe des pieds pour planter un baiser sur ses lèvres. Chaque fois.
  Le tonnerre gronda au-dessus de leurs têtes et l'éclair qui zébra le ciel souligna l'expression sauvage de ses traits. Louis eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait que Harry s'empara de sa bouche, aussi rapide qu'une vipère fondant sur sa proie, et tout aussi mortelle.
  Louis poussa un soupir quand il s'ouvrit à Harry et sa langue accueillit avec joie les caresses de la sienne, tandis qu'il plaquait ses mains sur ses fesses pour attirer Louis contre lui. Quand une de ses mains se défit pour se glisser à l'intérieur de son pantalon et venir se poser avec fermeté sur l'entre-jambe, Louis rompit leur baiser, incapable de réprimer le gémissement de surprise de lui échapper.
  -J'aime l'effet instantané que je te fais.
  Louis laissa échapper un murmure plaintif et ondula des hanches pour l'inciter à faire des mouvements de main. Harry reçut le message mais, contrairement aux attentes de Louis, retira sa main de son caleçon.
  -Harry..., geignit-il.
  -Ne t'inquiète pas, bébé. Il n'y en a que pour une seconde.
  Louis le regarda déboutonner sa braguette et baisser son pantalon pour libérer son sexe en érection. Quand il vit surgir devant lui cette superbe colonne de chair parcourue de veines en relief, glorieusement couronnée par le gland lisse et déjà entièrement décalotté, Louis eut envie de s'agenouiller devant lui pour la prendre en bouche, mais Harry ne lui en laissa pas le temps.
  Harry déboutonna rapidement le jean de Louis et le baissa jusqu'à ses genoux avant de le retourner, attrapant ses mains pour les mettre contre le mur, puis il écarta habilement les fesses de Louis et le pénétra de toute sa longueur d'une ferme poussée des reins. Louis appuya son front contre le mur en brique froid et se mordit la lèvre, submergé par un tourbillon d'émotions. Harry se retira et revint aussitôt en lui, établissant d'emblée le rythme furieux qui semblait nécessaire à leur survie.
  Une odeur minérale de pierre humide se mêlait au parfum fleuri de ses cheveux mouillés et à 'eau de toilette épicée dont était imprégnée la chemise d'Harry. Les nuages qui s'amoncelaient au-dessus  d'eux et le crépitement frénétique de l'averse qui les enveloppait dans une sorte de cocon élémentaire créèrent l'illusion qu'ils étaient seuls au monde.
  Harry dévorait sa gorge, son épaule... et le pénétrait le plus profond"ment possible. Louis attrapa sa nuque et y planta ses ongles, il n'aurait jamais pu penser à un autre homme quand il était avec lui. Il était d'ailleurs incapable de penser tout court quand il était dans ses bras.
  Indépendamment de l'instant présent, de cet homme qui avait le pouvoir de le consumer, de le combler totalement, plus rien n'avait d'importance.
  Les prémices de l'orgasme se manifestèrent soudain en lui, bien trop vite. Il aurait voulu que cela ne prenne jamais fin. Faire durer cet instant éternellement. Il serra les dents et s'efforça de contenir sa jouissace mais le plaisir, irrépressible, trouva le moyen de se frayer un chemin à travers son corps.
  -Laisse-toi aller, bébé. Je veux te sentir contacter autour de moi. Jouis pour moi, gronda Harry.
  Sans cesser son va-et-vient, il planta ses dents dans le creux de son cou et sa dernière défense l'abandonna subitement. Ensemble, ils atteignirent l'orgasme dans une explosion de sensations. Harry se répandit en lui en grognant comme la bête féroce qu'il était devenu dans cette sombre ruelle.
  Louis eut l'impression de voler en éclats et de s'élever un moment au niveau des nuages grondants  puis de retomber parmi les gouttes de pluie vers la terre ferme... vers Harry.
  Une fois qu'ils eurent repris leur souffle, Harry le retourna face à lui, le maintenant entre ses bras jusqu'à ce qu'il soit certain que ses jambes le soutiennent.
  -On ferait mieux de rentrer au sec, non? demanda-t-il en lui prenant le visage entre les mains pour déposer un baiser sur ses lèvres.
  -Et le dessin? On ne peut pas le transporter sous cette pluie.
  -Je repasserai le chercher un autre jour? Allez viens. Je vais te faire prendre une douche brûlante, et puis au lit !
  -Tu n'en as pas eu assez ? questionna Louis en arquant un sourcil taquin.
  -Je crois qu'avec toi je n'en aurai jamais assez, Louis. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Je veux prendre soin de toi et te border dans ton lit douillet pour serrer dans mes bras jusqu'au lever du soleil.
  -Oh.
  Une réplique sarcastique. Une plaisanterie déplacée. Un commentaire salace. Voilà le genre de répondre que Louis attendait de lui. Nullement des paroles tendre ou des mots doux susceptibles de le faire fondre.
  Harry verrouilla la porte de l'atelier, planta un baiser au sommet de sa tête et le serra contre lui  pour retourner à la voiture.
  Louis se demanda quelle sensation physique on pouvait bien éprouver quand on donnait son coeur à quelqu'un. Parce que ce fut exactement ce qu'il ressentit quand une vive douleur, s'éleva, là, dans sa poitrine.
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#Posté le lundi 21 octobre 2013 08:17

Modifié le mercredi 06 novembre 2013 08:52

Quinzième chapitre, première partie.

Chapitre Quinze.
Partie Un.
 
 
 
  -Merci, Fritz. Tu me remettras la même chose d'ici cinq minutes?

  La barman acquiesça d'un clin d'oeil avant de s'occuper du client suivant, tandis que Louis ramassait deux grands verres de bière pour les apporter dans un box au fond de la salle. Eleanor, son portable vissé à l'oreille, houspillait son interlocuteur.
  -Jamais. Je me fiche de ce qu'ils offrent, on ne lâche pas, un point c'est tout. Ecoute, là j'ai une réunion très importante donc je te rappelle demain... Bye.
  Elle rejeta les boucles de ses cheveux derrière son épaule et laissa tomber sans cérémonie son portable dans son sac puis poussa un long soupir théâtral avant d'entrechoquer son verre avec de Louis, selon leur rituel habituel.
  -Alors, qu'est-ce qu'il t'arrive? demanda-t-elle. Tu n'as pas convoqué de REB depuis notre dernière année de fac.
  C'était vrai. En temps normal, c'était Eleanor qui convoquait une Réunion Exceptionnelle au Bar chaque fois qu'un drame -personnel ou professionnel- se produisait dans sa vie. Son sens achevé du mélodrame donnait un certain panache à ses plaidoiries mais l'incitait aussi à réagir de façon exagérée à tous les évènements  qu'ils soient positifs ou négatifs. Louis, toujours calme et posé, était l'élément stable du tandem qu'ils formaient.
  Louis puisa dans sa bière le courage qui lui manquait pour énoncer à voix haute son problème :
  -Je crois que je suis en train de tomber amoureux de Harry.
  Eleanor laissa échapper un strident cri de victoire, comme si elle venait de gagner plusieurs centaines de dollars en grattant sans trop y croire un ticket de loterie.
  -Je croyais que tu voulais me parler d'un problème. Mais ça, c'est génial ! Félicitations, mon coeur. Ce garçon est canon. Au lit, il est comment? Je parie qu'il est fabuleux. Je veux tous les détails  y compris la longueur, la circonférence et le temps de latence !
  -Pour l'amour du ciel, tu veux bien baisser la voix, je te pris ? siffla Louis. Et ne compte pas sur moi pour les détails anatomiques !
  Eleanor plissa les yeux.
  -Ne m'oblige pas à te supplier, Louis. Les hommes de cette ville ne méritent même pas qu'on se donna la peine de déchirer l'emballage d'un préservatif. Tu es obligé de me raconter ce que ça fait de chevaucher un étalon pareil.
  Louis plaqua la main devant sa bouche jusqu'à  être certain d'avaler sa gorgée de vière sans  s'étrangler avec.
  -Qu'est-ce qui te fait croire qu'on a couché ensemble ?
  -N'insulte pas mon intelligence, s'il te plaît.
  -Mouais... parle plutôt de ton sixième sens.
  -Peu importe, le résultat est le même. Allez... raconte-moi au moins un truc.
  -Bon, d'accord, céda Louis en regardant autour de lui pour s'assurer que personne n'écoutait. C'est vrai que nous avons...
  -Baisé comme des lapins?
  -Eté intimes, rectifia Louis, gêné. Et c'était...
  -Phénoménal hors-norme, tellement génial que tu as envie de te pencher en avant pour attraper tes chevilles chaque fois qu'il pose les yeux sur toi?

  Louis la contempla, bouche bée.
  -C'est un peu excessif, Eleanor, même venant de toi.
  -Désolée, je me suis laissé emporter par mon imagination. Continu.
  -C'était merveilleux.

  Eleanor fit la grimace, comme si elle venait d'avaler une gorgée de bière aigre.
  -Merveilleux? Tu ne peux rien trouver de mieux que merveilleux?
  Louis contempla le plafond un moment, puis reporta son attention sur Eleanor profondément dépitée.
  -Non. C'était vraiment, au sens profond du terme.
  -D'accord, j'ai compris. Je vais attendre que tu sois saoule pour te soupirer des détails croustillants.

  Louis rit, puis remercia la fille de Fritz qui leur apportait la deuxième tournée à l'instant même où ils finissaient la première.
  -Pourquoi considères-tu le fait de tomber amoureux de Harry comme une mauvaise chose? J'ai dû louper un épisode parce que je ne vois rien pour étayer cette théorie.
  -Qu'est-ce que tu veux dire?
  -Je t'accorde que je ne l'ai pas souvent, vu mais tu sais que ne je me trompe jamais sur les gens. Ce type est un gagnant.
  Eleanor plaça une main devant elle et se mit en devoir d'énumérer les qualités de Harry en comptant sur ses doigts.
  -Beau à tomber, drôle, charmant, riche, beau à tomber, talentueux, meilleur copain de ton frère, et il brûle visiblement de désir pour toi. Est-ce que j'ai déjà dit qu'il était beau à tomber?
  -Non, je ne crois pas répliqua sèchement Louis. Et c'est quoi ce truc de  "brûler de désir" ? On dirait une expression de ma grand-mère !

  Eleanor leva les yeux au ciel.
  -D'abord tu me reproches d'être excessive, et maintenant tu trouves mes expressions vieillottes ! Très bien, tu lui colle la trique. C'est mieux comme ça ?
  -Oui, c'est parfait. J'ai toujours rêvé de rencontrer un type qui me considérerait comme un coup facile.
  -Ce n'est pas ce que je voulais dire, assura Eleanor, son beau regard s'adoucissant. Il est dingue de toi. Je veux dire, il est raide dingue de toi, quoi. En fait je ne serait pas surprise s'il...
  Louis leva la main pour l'empêcher de finir.
  -Tais-toi. Ne le dis pas, parce qu'il ne l'est pas. Il ne voit pas les choses comme ça.
  -Comment tu le sais ?

  Louis s'adossa à la banquette et soutint le regard incisif de sa meilleure amie.
  -Arrête, Eleanor. Tu n'es pas ma mère. Tu n'as pas besoin de flatter mon ego. Les types comme Harry Styles ne tombent pas amoureux des gens comme moi.
  -Pourquoi refuses-tu l'idée qu'un type bien puisse t'aimer? Tu es la plus belle personne que je connaisse. De l'extérieur et de l'intérieur. Il serait stupide s'il n'était pas fou de toi.
  Louis leva son verre et avala plusieurs gorgées de bière. Était il possible qu'Eleanor ait raison? Harry pouvait-il vraiment avoir des sentiments pour lui. Il réfléchit aux quelques semaines qu'ils venaient de partager et classa les évènement en deux colonnes distinctes. La colonne des choses que fait un ami et celle des choses que fait un amant. La colonne Amant fut très vite remplie tandis que la colonne Ami se retrouva ridiculement vide. Louis sentit son ventre se nouer et découvrit sur les lèvres d'Eleanor le petit sourire satisfait qui s'y était dessiné pendant qu'il réfléchissait.
  -En admettant que tu aies raison, c'est voué à l'échec  Eleanor. Harry est mon extrême opposé. Je me suis déjà risqué à ce jeu-là, tu te souviens?
  -Non, répliqua son amie en se penchant vers Louis. Le jeu auquel tu t'es prêté a consisté à t'enticher d'un type qui n'aimait personne d'autre que lui-même. Votre relation a capoté parce que cette ordure sautait sur tout ce qui bougeait. Pas parce qu'il était végétarien et que tu étais carnivore.
  -Bien envoyé, petite, déclara Fritz en plaçant une nouvelle tournée de bière sur la table avant d'y caler ses deux poings. Je n'ai jamais pu blairer ce petit crétin prétentieux et cavaleur.
  Il agita sous leur un index arthritique.
  -Ne vous fiez jamais à un type qui ne boit pas de bière. S'il ne boit que des machins dont le finit en -riquiqui, c'est que ce n'est pas un vrai bonhomme. Quand il commande un verre, c'est comme s'il annonçait la taille de son engin, si vous voyez ce que je veux dire...

  Ils éclatèrent de rire et le remercièrent de ce précieux conseil.
  -Bon, cette tournée-là est pour moi si j'ai droit à ma petite douceur, fit-il en se penchant en avant pour que les deux amis fassent claquer un baiser sur ses joues couvertes d'une barbe naissante. Voilà, maintenant, je peux monter me coucher. Je vais laisser Michelle faire la fermeture. Soyez sages, tous les deux, d'accord ?
  Après le lui avoir promis et souhaité une bonne nuit, Louis se tourna vers Eleanor, partagé entre l'excitation, la terreur et la détermination.
  -Dis-moi ce qu'il faut que je fasse.
  Les yeux verts d'Eleanor étincelèrent d'un éclat diabolique et un coin de sa bouche se releva.
  -Il t'a donné des leçons de séduction, non ? 
  -Oui... , répondit Louis d'un ton méfiant.
  -Eh bien c'est simple, déclara son amie en se rapprochant de lui. Rentre chez toi, mets ces leçons en pratique et prouve-lui que l'élève a dépassé le maître.
 
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#Posté le vendredi 01 novembre 2013 11:11

Modifié le mercredi 06 novembre 2013 08:55

Quinzième chapitre, deuxième partie.

Chapitre Quinze.
Partie Deux.
 
 
 
  Harry poussa la porte du vieux gymnase et s'avança lentement vers le centre de la salle. Les émotions qu'éveillèrent en lui les odeurs et les bruits familiers le transportèrent à une époque antérieure. A l'époque où il était encore sous la coupe de son père.
  -Qu'est-ce que tu fous, bon sang? C'est la dernière fois que je te le dis : lève les mains, putain !

  La voix de son père résonna dans le grand espace ouvert et agit sur ses muscles comme un acide lactique, provoquant tension et douleur. Il entendit les bruits d'un combat et se dirigea vers le ring où un collégien affrontait un type qui aurait facilement pu occuper un poste de milieu dans une équipe universitaire de football américain.
  -Surveille sa droite ! Il va te la...
  Le costaud frappa le gringalet, passa ses bras autour de ses hanches, et le plaqua au sol. Stan Styles déclara un arrêt de jeu et les combattant se séparèrent, l'un haletant, l'autre arborant l'expression d'un profond ennui.
  -A quoi ça sert que je te parle, Peterson ? aboya l'entraîneur.
  -Désolé, coach, répondit le gamin en baissant les yeux.
  -Toujours aussi casse-couilles, marmonna Harry.
  La tête de son père bougea imperceptiblement mais son regard se braqua instantanément sur son fils, comme s'il cherchait à localiser l'ennemi. Finalement, il se redressa et croisa les bras sur son torse.
  -Regardez-moi qui voilà ! Le fils prodigue en personne !
  -Houlà ! ça doit faire un bail que tu n'as pas mis le nez dans la Bible, papa. Le fils prodigue revient chez lui après avoir mené une vie dissolue pour implorer le pardon de son père. Je ne reviens pas, je te rends simplement visite. Et la vie que j'ai menée est celle pour laquelle tu m'as entraîné, ce qui fait que je n'ai pas à te demander pardon.
  -Ah, tu crois ça, toi ? Tu n'as pas l'impression de me devoir des excuses pour avoir pris tout ce que j'ai donné? Pour tout ce que je t'ai enseigné, pour tout le temps et l'attention que je t'ai consacrés, toi qui m'as ensuite lâché pour aller mener la vie de pacha avec ton équipe professionnelle?
  -Je ne t'ai pas lâché, objecta Harry. Je t'ai proposé de me rejoindre. J'ai une grande maison pour les invités et tu aurais pu l'avoir pour toi tout seul. Tu as refusé.
  -Et qu'est-ce que j'y aurais fait dans ta maison ? ricana Stan. Tu aurais voulu faire de moi un vieux boxeur à la retraite qui vit aux crochets de son fils? Non merci. J'aurais dû être ton entraîneur.
  Harry serra les dents et se récita plusieurs fois dans sa tête un mantra d'apaisement, avant de s'autoriser à rétorquer :
  -Ecoute, je ne suis pas venu ici pour me disputer avec toi. J'étais dans le coin et je me suis dit que c'était la moindre des choses de venir te dire bonjour, mais si tu es trop occupé, ce n'est pas grave.
  Ils se dévisagèrent avec hostilité pendant une minute ou deux avant que Stan prenne la parole:
  -Peterson. Grady. Allez taper le sac de sable. Toi, fit-il en pointant l'index vers Harry, viens avec moi.
  Harry suivit son père dans le petit bureau dont le mobilier se composait d'une table métallique et de deux chaises pliantes. Stan s'assit sur le vieux fauteuil dont l'assise de vinyle tenait à grand renfort de sotch argenté tandis  que Harry retournait une des chaises pliantes pour s'y asseoir à califourchon, les avants-bras par-dessus le dossier. Il n'avait qu'une seule envie : se lever et se sauver d'ici. Il savait que son père ne le serrerait pas dans ses bras et qu'il ne féliciterait pas pour sa carrière. Du moins n'avait-il aucune raison de l'espérer  Quoique, son paternel s'était peut-être adouci au fil des ans...
  Ben oui, et tant qu'on y était, sa mère n'allait pas tarder à franchir la porte du gymnase pour s'excuser de les avoir laissé tomber comme de vieilles chaussettes !
  Stan avait enseigné bien des choses à Harry, et la plus importante d'entre elles était d'analyser le langage du corps. Si l'on y prête bien attention -qu'on soit ou non sur un ring- on peut presque toujours anticiper le mouvement que va faire son adversaire et la façon dont il réagira aux vôtres.
  Stan se laissa aller contre le dossier de sa chaise et croisa les bras sur son large torse. Il était sur ses gardes, et la visite-surprise de son fils le mécontentait.
  -Qu'est-ce que tu es venu faire ici? Avec tous les entraîneurs de pointe qu'il y a à Vegas je me doute que ce n'est pas ce que tu cherches. Tu es venu te vanter de tes exploits ?
  -Putain papa, tu ne pourrais pas, ne serait-ce que cinq minutes, t'empêcher d'être désagréables?
  Face au comportement méprisant de son père, Harry prit une profonde inspiration et fit son possible pour rester calme.
  -J'ai un combat qui approche. Diaz m'a piqué mon titre et je veux le récupérer.
  -Je sais, répondit Stan avant de tendre le doigt vers son bras. Ton épaule est rétablie ?
  Le fait que son père soit au courant de sa blessure et de la perte de son titre n'aurait pas dû le surprendre. Stan Styles ne vivait que pour et par le combat. Mais en son for intérieur, le petit garçon qu'avait été Harry se rengorgea de fierté à l'idée que son père suive sa carrière d'aussi près. Stupide gosse.
  -Presque à cent pour cent. J'ai travaillé avec un super thérapeute? Il a accompli un véritable miracle. Tu le connais, d'ailleurs, c'est Louis Tomlinson. Le petit frère de Jackson. Je ne sais pas si tu te souviens de Louis?
  Harry prenait un risque énorme à mentionner la famille de Louis car s'il avait passé tout son temps libre chez eux dans sa jeunesse, les relations entre ces derniers et Stan avaient toujours été particulièrement tendues.
  D'un air songeur, son père caressa le début de barbe qui lui couvrait le menton.
  -Un petit gamin qui ne disait pas grand-chose. Genre dégingandé et mal dans sa peau, si ma mémoire est bonne?
  -Physiquement, il a bien changé. Il est devenue un très beau jeune homme. Un homme exceptionnel à tout point de vue.
  -Dis donc, toi, dit Stan en plissant les yeux, tu ne serais pas amoureux de lui, des fois ?
  -Non, ce n'est pas ça. Je veux dire que j'ai beaucoup d'estime pour lui et...
  Harry laissa échapper un soupir doublé d'un juron.
  -En fait, je crois que j'aimerais me lancer dans une vraie relation avec lui, avoua-t-il. Histoire de voir où ça nous mènera.
  -Ecoute bien ce que je vais te dire, mon garçon, déclara Stan en agitant l'index. Tu abordes peut-être le crépuscule de ta carrière, mais pour l'instant, tu as toujours réussi à rester au top et tu serais le dernier des abrutis de jeter l'éponge pour une histoire d'amourette.
  Harry observa son père et dut serrer les dents pour se retenir de crier.
  -Je n'ai pas parlé de jeter l'éponge. Des tas de lutteurs professionnels vivent en couple. Certains sont même mariés.
  -Et quelle est la durée de vie moyenne de ces couples, d'après toi? rétorqua Stan. Dans le monde des lutteurs, il n'y a que deux catégories de compagnes ou compagnons. Celles et ceux qui apprécient notre mode de vie, les voyages, les médias et tout le tralala. Ils aiment tellement ça qu'ils en oublient tous les sacrifices qu'ils doivent faire pour y avoir droit. Mais dès que les flashs cessent de crépiter, ils s'envolent dans la nature. Et puis il y a ceux qui ne supportent pas notre façon de vivre. Ils essaient au début, ils se disent que les choses finiront par s'arranger. Jusqu'à ce qu'un beau jour, ils comprennent qu'ils méritent mieux que ça et ils disparaissent eux aussi.

  Harry se leva et écarta sa chaise.
  -Ecoute, ce n'est pas sous prétexte que ta femme t'a plaqué que le reste du monde est condamné à subir le même sort. Louis n'est pas comme ça.

  Stan appuya ses mains sur le bureau et se leva pour faire face à son fils.
  -C'est ce que tu crois. On croit connaître les gens. On les aime, on leur donne tout ce qu'on a, et puis un jour, ils se disent qu'ils seraient mieux tout seuls et ils vous laissent tomber. C'est comme ça que les choses se passent, Harry. Si tu t'imagines que tu es un être à part, et que tu passeras au travers, tu te mets le doigt dans l'oeil !

  A bout de patience, Harry haussa le ton :
  -Je ne me prends pas pour un être à part ! Où est-ce que je serais allée pêcher une idée aussi stupide? Pas de ton côté, ça c'est sûr ! Tu t'es toujours acharné  à me faire douter de mes capacités !
  -Parce qu'un lutteur ne peut pas s'en sortir autrement, Harrold ! C'est ce qu'on est, c'est ce qui nous définit.
  Cette fois, Harry perdit toute retenue et se mit à hurler, comme quand il était plus jeune :
  -J'adore le combat, mais je ne suis pas seulement un lutteur ! Je suis doué pour d'autres choses !
  -Ah, vraiment? répliqua Stan en baissant d'un ton, bien que sa réponse dût tout aussi blessante.Je supporte que tu fais allusion à tes dessins idiots et à tes sculptures inutiles. Les femmes rêvent toutes de vivre avec un type qui passe ses journées à tripatouiller l'argile, c'est bien connu. Cesse donc de raconter des bêtises, tu veux?

  Aussitôt submergé par un sentiment enfoui et pourtant familier de solitude, Harry eut soudain l'impression d'étouffer. Certes, cela faisait longtemps qu'il n'accordait plus d'importance à ce que pensait son père, mais quand il se retrouvait face à lui, il perdait toute son assurance et avait la sensation de redevenir un petit garçon.
  Stan lâcha un juron, se rassit dans son fauteuil et se passa les mains sur le visage.
  -Fais comme tu le sens. C'est ta vie. Mais si tu es venu chercher des conseils, je vais t'en donner un. Tu as tout pour toi : l'argent, la célébrité et tu peux te taper toutes les filles que tu veux. Restes tel que tu es... et ne t'encombre pas d'un chagrin d'amour.
  Harry ricana et ouvrit la porte du bureau en secouant la tête. En venant, il savait que cette entrevue se passerait mal, mais sa conscience ne l'avait pas laissé tranquille. Il lui arrivait de souhaiter que sa conscience soit comme Jiminy Criquet, la sauterelle qui veille sur Pinocchio. Il lui aurait alors été facile de l'écraser sous son talon quand elle lui soufflait des conseils aussi stupides que d'aller trouver son père.
  -Merci pour cet entretient, papa, lança-t-il par-dessus son épaule. Ce fut, comme toujours, un plaisir.
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#Posté le lundi 04 novembre 2013 15:25

Modifié le mercredi 06 novembre 2013 08:58

Seizième Chapitre.

Chapitre Seize.
  Dès qu'il franchit le seuil de l'appartement, Harry se rua sur le frigo. Il prit deux bouteilles de bière, vida la première en quelques secondes, décapsula l'autre et se rendit sur le balcon.
  Comme la lumière n'était pas allumée, il supposa que Louis était encore au bar avec Eleanor. Parfait. Il avait besoin de temps pour mettre ses idées au clair. Il prit une longue gorgée de bière glacée et regretta qu'elle n'ait pas le pouvoir de refroidir les émotions qui bouillonnaient en lui. Il allait peut-être faire une entorse à son régime ce soir, se saouler, s'abrutir d'alcool pendant quelques heures pour ne plus penser au combat qui l'attendait ni au fait qu'il allait devoir quitter Louis dans quelques jours.
  Bon sang, il ne lui avait toujours rien dit. Chaque fois qu'il avait essayé, son ventre s'était noué et il s'était retrouvé en train de l'embrasser. Ce qui ne débouchait jamais sur une conversation. Pas une conversation faite de mots, en tout cas.
Louis.
  Qu'allait-il faire vis-à-vis de lui? Jamais encore il n'avait ressenti une once de ce qu'il ressentait pour lui avec une autre femme, ou un homme. Il aimait être avec lui, il l'appréciait véritablement en tant que personne... D'un autre côté, il aurait pu en dire autant au sujet de Butch. Mais les sentiments que Louis éveillait en lui n'étaient pas du tout de la même nature que ceux inspirés par son vieil entraîneur. Était il amoureux de Louis. Comment sait-on qu'on l'est? 
Harry n'en avait pas la moindre idée.
  Il fronça les sourcils et reprit une gorgée de bière. L'idée de se saouler lui plaisait de plus en plus.
  -La soirée est trop belle pour que tu aies l'air aussi sérieux.
  
Surpris, il fit volte-face, prêt à houspiller Louis de lui avoir fait une telle frayeur... quand il aperçut la créature la plus divine qu'il ait jamais vue. 
  Il se tenait sur le seuil du balcon, les mains de part et d'autre de porte-fenêtre, comme si il s'apprêtait à la franchir. Jusqu'à cet instant, si on avait demandé à Harry dans quelle tenue il trouvait qu'une personne était la plus sexy, il aurait répondu sans hésitation : en sous-vêtements transparents.
  Mais la chemise de Harry, que Louis avait enfilé et qui dissimulait son corps depuis ses épaules jusqu'à mi-cuisses, était mille fois les suggestive que n'importe quel vêtements. Il avait laisser ses cheveux tomber devant ses yeux, et la lueur qui brillait dans ses yeux en disait long sur ses intentions.
  -Dieu que tu es beau, fit-il d'une voix rauque.
  Louis recula lentement, l'incitant à le suivre d'un signe du doigt. Harry lampa la fin de sa bière, rentra dans l'appartement et referma la porte-fenêtre sans le quitter des yeux. Quand Louis disparut au bout du couloir, il posa sa bouteille vide sur la table tout en retirant ses chausses, s'élança derrière lui et le découvrit qui l'attendait devant son lit. 
  Alors qu'il allait pénétrer dans la pièce, Louis tendit la main vers lui pour l'en empêcher. Il s'immobilisa aussitôt.
  
  -Attends. Tu ne peux entrer ici qu'à une seule condition.
  Harry tenta de maîtriser l'instinct qui l'incitait à passer outre.
  Une fois à l'intérieur, tu devras obéir au moindre de mes ordres. A la première incartade, tout s'arrêtera.
  Harry esquissa un lent sourire. Louis voulait mettre en pratique les principes de séduction qu'il lui avait enseignés. Il inclina la tête.
  -J'accepte, déclara-t-il.
Pour l'instant, ajouta-t-il en son for intérieur.
  Il s'approcha de lui à pas lents, réfléchissant à la manière dont il pourrait reprendre les rênes. Il n'avait pas l'intention de lui faciliter les choses. Il allait le tester. Le pousser dans ses retranchements. Vérifier qu'il était capable de le tenir en laisse. Ce petit jeu avait de grandes chances de révéler très amusant, se dit-il en arrivant à sa hauteur.
  Il plaça une main dans la nuque de Louis, saisit sa taille de l'autre et sempara de sa bouche. Avidement. Son poing se referma dans ses cheveux et quand sa langue s'introduisit dans sa bouche, il tira sur ses mèches pour l'obliger à rejeter la tête en arrière. Le corps de Louis fusionna instantanément avec le sien et il se demanda se sa tentative de séduction ne venait pas déjà de prendre fin.
  Cette pensée était à peine formulée dans son esprit que Louis repoussait fermement son torse, l'obligeant à le relâcher. Ils se mesurèrent du regard, aussi haletants l'un que l'autre. Les lèvres écarlates du jeune kiné, enflées par son baiser, l'attiraient irrépressiblement. Il n'était qu'à quelques centimètres de lui, et Harry le désirait ardemment. Le boxeur en lui tirait sur les chaînes qu'il avait accepté de porter et cherchait à reprendre le contrôle.
  Harry patienta toutefois.
 Il patienta jusqu'à ce que ces belles lèvres fines s'épanouissent sur un séduisant sourire d'invite, qui lui promettait la plus lascive des récompenses, celle qu'il préférait entre toutes...
  La patience était peut-être une vertu après tout.
Louis le fit pivoter sur lui-même pour le placer dos au lit, puis saisit le bas de son tee-shirt et le lui ôta. Quand ses doigts effleurèrent subtilement sa peau, Harry eut l'impression de recevoir une décharge électrique dans les testicules. Louis laissa tomber son maillot par terre, plaça légèrement ses mains sur ses épaules et les fit glisser sur son torse, ses doigts ondulant sensuellement sur le relief de ses muscles comme si il cherchait à les  imprimer dans sa mémoire. Ses mains s'attaquèrent ensuite à sa ceinture et à la braguette de son pantalon. La proximité de ses mains et l'imminence des évènements à venir accrurent son impatience de façon palpable.
  Quand Louis fit glisser son jean le long de ses jambes, il s'agenouilla devant lui, et cette vision déclencha une succession d'images érotiques dans son esprit. Une fois qu'il l'eut débarrassé de son vêtement, il repartit à l'assaut et leva les yeux vers lui. Sa bouche était si proche de son sexe qu'il sentit la chaleur de son souffle à travers son caleçon. Son érection s'affermit encore, ce qu'il n'aurait jamais cru possible.
  Louis ne le quitta pas des yeux quand il fit remonter sa lèvres inférieur sur toute la longueur de son membre, ni quand il entreprit d'en mordiller l'extrémité. Un grognement remontant dans la gorge de Harry et son sexe vibra entre ses lèvres.
  -Tu me tues, Louis, gronda-t-il.
  Louis lui sourit, visiblement très fière de lui. Il pouvait l'être. Soit Harry assistait à la naissance d'un Dieu du sexe qui ne s'était encore jamais révélée au grand jours, soit il était bien meilleur professeur qu'il ne le croyait.
   Louis fit glisser ses doigts sous l'élastique du caleçon et, une seconde plus tard, il se tenait entièrement nu devant Louis, son sexe pointant droit vers ce qu'il désirait plus que tout au monde. Les iris bleu pâle de Louis avaient pris un éclat d'argent en fusion qui trahissait chez lui une vive excitation, et Harry sentit son regard passer sur son membre comme une caresse brûlante.
  Louis explora les contours de son sexe du bout des doigts, depuis la base jusqu'en haut. Le contact de sa peau et de ses ongles sur son gland découvert l'amena à la limite de la déraison. Instinctivement, les mains de Harry se refermèrent sur la tête de Louis, avides de guider sa bouche vers lui.
  -Non, dit-il fermement. Accroche-toi au lit.
Il s'exécuta en souriant. Il avait failli oublier qui commandait.
La force de l'habitude.
  -Ne bouge plus les mains. Si tu désobéis, j'arrête tout.
  Il haussa les sourcils pour s'assurer que Harry avait bien compris, et il hocha la tête. Puis Harry pria en son for intérieur, redoutant d'exploser à l'instant même où les lèvres de Louis l'effleureraient enfin.
  Il enserra la base de son sexe d'une de ses mains et l'inclina vers sa bouche. Une goutte translucide en couronnait l'extrémité. Une lueur de convoitise passa dans ses yeux bleu, obscurcis par le désir et il le gratifia d'un langoureux coup de langue. Harry avala de sa salive avec un sifflement. Le contact soyeux de sa langue associé à la version de cet homme -pas n'importe lequel, Louis- agenouillé devant lui, constituait le spectacle le plus érotique qu'il ait jamais vu.
  Il entrouvit finalement les lèvres et le prit aussi loin qu'il put, sa langue s'enroulant autour de lui pour le masser, ses joues se creusant chaque fois qu'il faisait remonter sa bouche jusqu'au gland.
Les minutes qui suivirent semblèrent une éternité tandis que Louis le soumettait à la plus délicieuse des tortures. Sa bouche brûlante et sa langue pécheresse l'obligeaient à contracter de toutes ses forces les muscles de son corps. A un moment donné, il craignit de briser le montant de son lit, mais n'osa pas desserrer l'étreinte de ses doigts blanchis par l'effort car ils constituaient le dernier fil qui le maintenait encore à la raison.
  Le sentiment d'extase que Louis provoqua en lui fut explosif, et l'orgasme si fulgurant qu'il n'eut pas le temps de la prévenir. Il voulut se retirer, mais Louis agrippa fermement ses fesses pour le prendre plus profondémment dans sa bouche, et ses velléités de gentleman partirent en fumée quand il sentit ses ongles se planter dans sa chair. Les hanches de Harry basculèrent spontanément, il rejeta la tête en arrière et se déversa sans retenue dans sa bouche avec un cri rauque.
  Des étoiles dansèrent sous ses paupières et quand il rouvrit les yeux, Louis, qui s'était redressé, reculait lentement tout en déboutonnant sa chemise.
  
  -Qu'as-tu l'intention de faire, à présent, petit Diable? 
  -Je me suis occupé de toi, répondit Louis en s'asseyant sagement sur le tabouret de sa coiffeuse. Maintenant, je vais m'occuper de moi.
  -Je crois que ce privilège me revient, dit-il en lâchant le montant du lit.
Avant qu'il ait pu faire un pas, Louis agita l'index.
  -Non, non, non? Toi, tu vas être un gentil garçon et ne pas bouger.
  -Un gentil garçon? releva-t-il. Attends un peu que je t'approche et je te montrerai que j'en suis plus un.
  Louis venait de défaire le dernier bouton de sa chemise, révélant un adorable boxer bleu ciel assez court et assez moulant.
  -Si tu veux me prouver que tu es un homme, tu vas réprimer tes instincts et rester bien sagement où tu es.
  Et voilà, il l'avait piégé. S'il s'avisait d'avancer vers Louis, il passerait pour un gamin. Quand ce petit jeu serait terminé, Harry se mettrait en devoir de lui expliquer en bonne et due forme que désormais, ce serait toujours lui qui commanderait. Louis était très excitant en jeune maître, mais, Harry était depuis toujours un dominateur et il n'était pas près d'abandonner ce rôle.
  Il réalisa subitement que ses jeux sexuels avec Louis allaient bientôt devoir cesser. Il pouvait tout au plus espérer s'amuser avec lui une ou deux fois avant son départ. Cette prise de conscience lui fit l'effet d'un coup de poing dans le ventre, et il en eut un instant le souffle coupé.
Ce n'est pas le moment d'y penser, se dit-il, soucieux de ne pas gâcher l'instant précieux qu'il partageait avec Louis. Il en savourerait chaque seconde jusqu'à la fin.
  -Comme vous voudrez, Bouton-d'Or, déclara-t-il d'un ton plein de révérence.
  -Princess Birde ! s'exclama Louis, reconnaissant la citation. J'adore ce film ! Désormais, tu seras mon valet de ferme, tu veux bien ?
  Harry se contenta de hausser les sourcils, et Louis éclata de rire.
  -Non, dit-il en retrouvant son sérieux. J'ai beau trouver Westley héroïque et très mignon, je ne peux pas faire comme si tu étais quelqu'un d'autre.
  Les pans de sa chemise s'écartèrent, révélant son torse parfaitement et finement musclés. 
  -C'est toi que je veux, Harry Styles. Et aucun autre.
  Harry eut beau se dire que Louis ne disait cela que dans le cadre de leur petit jeu -parce qu'il savait bien qui était celui que Louis voulait vraiment-, son coeur n'en fit pas moins un bond dans sa poitrine.
  -Tant mieux, Louis. Parce que tu es toi aussi celui que je veux.  Et aucun autre.
Aujourd'hui et pour toujours.
  Bon sang, il devait impérativement se ressaisir. Arrêter de penser et profiter de l'instant présent. De l'homme qui s'offrait à lui ici et maintenant.
  -Hmm, gémit Louis en se pinçant les tétons. Fort ?
 
  Harry ne pouvait détacher son regard de son torse qu'il caressait lascivement.
  
  -Comment ça, fort? s'enquit-il d'une voix plus rauque.
  Une de ses mains glissa sur son ventre plat jusqu'à l'élastique de son boxer bleu, passant lentement deux de ses doigts le long de la bosse qui déformé le sous-vêments d'une caresse aérienne.
  -Tu dis que tu me veux. Est-ce que tu me veux fort ? Très fort  ?
   Le corps tout entier de Harry se mit à vibrer sous l'effort qu'il faisait pour rester à la place que Louis lui avait assignée. Ses poings se serrèrent pour lutter contre l'envie de caresser sa peau satinée. A l'idée de sucer les pointes dressées de ses tétons, l'eau lui vint à la bouche.
  Louis écarta l'élastique contre sa peau d'une main et caressa son sexe de l'autre, caressant la moiteur de sa fente. Harry eut l'impression de voir un de ses plus vieux fantasmes prendre vie sous ses yeux. Les fesses perchées sur le rebord du tabouret, ses jambes écartées, il cambrait le dos, sa chemise à peine retenue par ses épaules sur lesquelles se répandait les pointes de ses cheveux tandis qu'il explorait de ses doigts fuselés ce que Harry convoitait tant.
  -Violemment, répondit-il d'une voix rauque.
  Ses yeux se fermèrent et Louis se cambra davantage quand son pouce passa sur sa fente humide. Quand il remonta sa main, il se détendit à nouveau et ses paupières se soulevèrent. Il posa alors sur Harry un regard brumeux, porta son doigt à sa bouche et s'en humecta les lèvres.
  Harry entendit un gémissement et ne comprit qu'une seconde après qu'il était sorti de sa propre gorge.
  -Violemment comment? demanda Louis avant de passer la pointe de sa petite langue rose sur ses lèvres.
  -Si violemment que ça me fait mal, répondit-il en baissant les yeux vers son sexe, tendu à l'extrême alors que Louis venait à peine de le faire jouir avec sa bouche.
  Il lui adressa un sourire coquin.
  -Alors qu'est-ce que tu attends pour m'attraper, beau gosse?
  Harry se jeta sur lui avec la vivacité d'un fauve. Ses mains plongèrent dans ses cheveux et il s'empara de ses lèvres pour y cueillir l'essence du plaisir qu'il y avait laissé.
  Leur baiser n'eut rien de suave ni  de tendre, ce fut un baiser ardent, passionné et sauvage, celui de deux affamés qui se dévorent l'un l'autre.
  Finalement, il détacha ses lèvres des siennes pour s'agenouiller entre ses cuisses. Il écarta ses mains de sa chevelure et les fit glisser sur son mains buste pour en retracer le chemin de ses abdos. Il caressa son torse, passant ses pouces sur ses tétons, en pinça les pointes et sourit quand il vit Louis haletant, sur le tabouret.
  -Tu es si beau, souffla-t-il juste avant de refermer ses lèvres sur la pointe érigée de l'un de ses bouts de chaise rose pour le sucer avidement.
  Un long gémissement franchit les lèvres de Louis et il saisit sa tête entre ses mains, y enfonçant ses doigts pour l'inciter à poursuivre plus fort. Harry plaça ses mains sur son dos et le plaqua contre lui pour éviter qu'il lui échappa. Il alterna d'un téton à l'autre, les embrassa comme il embrassait sa bouche, lapant, mordillant, suçant.
  -Oh, mon Dieu, Harry...
  Le ventre de Louis était plaqué contre son torse, ses jambes l'encerclant, les ondulations frénétiques de son bassin amenant son sexe à se frotter contre ses abdominaux dans sa quête de plaisir.
  Ravi des gémissements de plaisir qu'il tirait de lui, Harry déposa un dernier baiser sur son coeur, souleva la tête et découvrit le regard ardent qu'il posait sur lui. Ce regard d'homme qui veut être possédé pleinement, absolument, sans limite, sans tabou.
  Harry le scruta longuement et sur alors, sans risque d'erreur, qu'il était bel et bien amoureux de lui.
  -Harry? l'interrogea-t-il d'une voix douce. Tu me regardes bizarrement.
  -Ah bon?
  Louis hocha la tête.
  Harry lui ôta sa chemise et le souleva dans ses bras pour le porter sur le lit. Une fois qu'il l'y eut installé, il s'allongea auprès de lui et cala sa tête sur sa main, traçant de l'autre de lents motifs sur son ventre.
  -Bizarrement comment?
  -Je ne sais pas. Je ne t'ai encore jamais vu me regarder de cette façon.
  -Je doute que quiconque t'ait jamais regardé comme ça, Louis. Mais tu n'es pas n'importe qui, déclara-t-il avant de déposer un baiser sur son épaule. Tu es unique. Tu le sais, n'est-ce pas?
  Louis sourit et hocha la tête.
  Harry vit qu'il mentait.
  Son sourire était le plus triste qu'il ait jamais vu et son manque d'assurance l'attrista profondément. Un homme aussi merveilleux que Louis ne devait pas se laisser ronger par le doute. Harry prit cela comme une offense personnelle.
  Et décida de le libérer de tous ses complexes.
***
  Un peu plus tôt, tandis qu'il attendait son retour, Louis avait pris une décision. Devenir enfin honnête avec lui-même -avec Harry- et avouer les sentiments que lui inspirait cet homme qui le connaissait mieux que personne.
  Et il devait le faire maintenant.
  Harry posait sur lui un regard d'une intensité qu'il ne lui avait encore jamais vue. Un regard qui lui donnait envie de détourner les yeux et de se protéger, non seulement de lui, mais des sentiments qu'il éprouvait à son égard.
  Un tremblement le saisit à l'idée d'ouvrir son coeur et son âme à cet homme qui avait le pouvoir de les briser.
  Ses doigts lui caressèrent la joue avant de plonger dans ses cheveux. Harry n'était qu'à quelques centimètres de lui, mais il aurait tout aussi bien pu se trouver à des kilomètres.
  -Tu trembles, lui murmura Harry.
  -Non.
  Harry sourit, effleura sa joue du bout de son nez et lui déposa un baiser sur la mâchoire.
  -Si, tu trembles. Ne t'inquiète pas, je vais prendre soin de toi.
  Il s'empara alors de ses lèvres, les capturant en un baiser aussi sensuel que passionné. Louis tenta à plusieurs reprises de prendre le contrôle mais Harry repoussa habilement toutes ses tentatives.
  Un mélange de frustration et de profonde tention sexuelle l'envahit alors. Louis prit sa tête entre ses mains pour l'immobiliser et fut aussitôt gratifié d'un baiser des plus intenses. Il gémit, bouleversé, en en goûtant la saveur de son propre désir sur la langue de Harry. Avant lui, Louis n'avait jamais ressenti un tel plaisir à laisser un homme l'aimer avec sa bouche et n'aurait jamais imaginé pouvoir apprécier à ce point de l'embrasser après.
  Harry écarta ses cuisses, rassembla ses poignets et les plaqua au-dessus de sa tête tandis qu'il se plaçait sur lui. Il cala ses hanches entre ses cuisses, son sexe en érection trouvant naturellement sa place en lui.
  
  -Tu me rends dingue, Louis. Est-ce que tu le sais ? Tu n'as pas idée des effoerts qu'il faut que je déploie pour résister à l'envie de te posséder comme un fou.
  -Ne te retiens pas, le supplia-t-il en se cambrant pour se plaquer contre lui. Prends-moi.
  -C'est bien ce que je compte faire, répondit Harry. Mais cette fois, je vais y aller très lentement pour mieux savourer chaque instant.
  Louis voulut répondre, or la friction de son propre sexe contre le ventre d'Harry lui tira un long soupir.
  -Interdiction de parler, ordonna Harry. Place aux sensations. 
  Louis hocha la tête. Il était prêt à tout accepter du moment qu'il ne s'arrête jamais.
  Harry traça un chemin de baisers le long de son corps, puis écarta un peu plus ses cuisses. A la caresse de son souffle tiède sur les traînées moites de ses baisers, il fut parcourue d'un délicieux frisson.
  Quand il sentit sa langue glisser le long de son aine vers l'arrière de ses cuisses, ses hanches se soulevèrent brusquement.
  -Quand tu es sur le point de jouir, tu es plus beau que jamais, Louis. C'est pour cela que j'aime tant te faire l'amour.
  -Oh!
  -Voilà... Regarde-moi t'aimer, Louis. Je veux que tu me regardes t'aimer avec ma bouche.
  Ce furent les derniers mots qu'il prononça avant de passer à l'action. De sa bouche et de sa langue, Harry lui fit alors découvrir mille et une merveilles.
Haletant, Louis referma ses poings sur le couvre-lit.
  -Prends-moi, Harry ! S'écria Louis.
  -Pas tout de suite, répondit-il. Je veux que tu sois tout à fait prêt. Tu ne l'es pas encore.
  Louis avait pourtant l'impression de l'être bel et bien. S'il ne le pénétrait pas dans les secondes qui venaient, il allait devenir fou, il le savait.
  Furieux; il lâcha le couvre-lit pour se caresser ses tétons durcis. Il avait toujours un peu honte de se faire du bien, mais le besoin de se toucher était soudain devenu irrépressible. Les pinçons qu'il infligeait  à ses tétons accentuèrent ses frissonnements.
  -Tu es superbe, fit Harry en reculant avant d'insinuer son sexe en lui à l'instant précis où il allait atteindre l'orgasme.
  Les allées et venues de son sexe l'emportèrent instantanément. Incapable de se maîtriser, il poussa un cri et se cambra désespérément contre lui. Harry gémit au creux de son cou, affermit l'étreinte de ses bras tandis que Louis se contractait autour de lui.
  Quand Louis revint à lui, apaisé par un profond sentiment de bien-être dont il n'avait jamais soupçonné l'existence, la bouche de Harry captura la sienne en un long baiser languide.
  S'abandonnant à l'extase post-orgasmique et à la danse sensuelle de leurs langues, Harry sentit son corps vibrer quand Harry se retira lentement.
  Puis il revint en lui, toujours aussi doucement, jusqu'à le pénétrer entièrement. Louis rejeta la tête en arrière, rompant leur baiser. La sensation était trop forte, c'était trop tôt, il n'y survivrait pas.
  
  -Harry, je ne peux pas, murmura-t-il en tendant faiblement de repousser ses épaules.
  -Chhh...., souffla Harry contre ses lèvres. Fais-moi confiance.
  Il écarta ses mains, entrelaça ses doigts aux siens et maintint ses mains au-dessus de sa tête tandis qu'il se retirait à nouveau.
  Quand il plongea son regard au fond du sien, Louis comprit qu'il venait pas de lui intimer un ordre, Harry le suppliait de lui faire confiance. De le laisser lui faire du bien. De se laisser aimer par lui.
  -J'ai confiance en toi, Harry.
  Leurs lèvres fusionnèrent quand il le posséda une fois encore, et un nouvel orgasme le submergea aussitôt.
  Louis oublia ses doutes, ses réticences, ses complexes et se laissa entraîner par les caresses de son sexe qui lui promettait tant de plaisir.
  Le temps sembla s'arrêter pour leur permettre de s'aimer éternellement, leurs corps unis ne formant plus qu'un.
  Et bientôt, quand Harry interrompit l'insoutenable lenteur de son va-et-vient pour céder à la passion qui l'habitait, Louis sentit monter en lui un sentiments d'extase, s'amplifiant à chaque coup de reins, jusqu'à le consumer, le posséder pleinement.
  Louis jouis une fois de plus, tandis qu'il prononçait doucement son nom.  Comme s'il attendait de l'être depuis toujours.
  -Louis, cria Harry en retour.
  Et tandis qu'il se répandait en lui, Louis l'imagina déversant son amour dans son coeur et se sentit revivre, pour la première fois depuis que son coeur avait été impitoyablement brisé.
----------------------------------------------------------------------
Truc hors-sujet je sais mais je m'en tape ! Au travail de mon frère, y'as un gars il s'appelle Lewis, il porte des slim ultra serré avec des chemise avec des motifs de petit coeur. Voilàààà.
Sinon, on arrivé à la fin de cette histoire, oui oui, plus que deux chapitre et l'épilogue.
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#Posté le mercredi 13 novembre 2013 09:06

Modifié le jeudi 21 novembre 2013 08:36

Dix-septième chapitre.

Chapitre dix-sept.
  Harry tenait Louis endormie dans ses bras et s'appliquait à graver chaque détail dans sa mémoire. La manière dont sa tête se nichait parfaitement au creux de son épaule. Cette façon qu'il avait eue, au beau milieu de la nuit, de passer sa jambe au-dessus de la sienne, comme si il avait peur qu'il ne s'échappe. La sensation de ses cheveux sur son bras et celle, plus douce encore, de sa main reposant sur son coeur.
  Ils avaient fait l'amour et parlé pendant des heures la veille, s'explorant l'un l'autre comme Harry ne l'avait encore jamais fait avec personne d'autre. Après avoir réalisé qu'il l'aimait, il avait su que le temps qu'il passerait avec lui était compté, mais avait décidé de laisser son fantasme se déployer à la faveur des ombres de la nuit. Il aurait voulu rester éveillé, profiter de chaque seconde à ses côtés, mais ils avaient fini par s'endormir aux premières lueurs de l'aube. Le soleil perçait à présent à travers les rideaux, chassant ses rêves pour ne laisser subsister que la triste réalité.
  -Bonjour, toi.
Le son de sa voix ensommeillée fit bondir son coeur dans sa poitrine. Et quand il leva la tête, un sourire malicieux aux lèvres, Harry crut bien que son coeur allait s'arrêter pour de bon.
  Louis cala son menton au creux de sa main et le contempla d'un air satisfait. Ses longs cils masquaient à demi son regard et ses lèvres étaient encore gonflées de sommeil -à moins que ce ne soient des baisers et des morsures qu'il leur avait infligés quelques heures plus tôt. Sa chevelure ébouriffée, émmêlée par endroits, encadrait superbement son visage.
  -Salut toi. Tu as bien dormi ?
  Son sourire malicieux devint aussi machiavélique que celui du chat d'Alice au pays des merveilles.
  -Délicieusement bien, répondit Louis en se soulevant légèrement pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres avant de se blottir contre lui. On pourrait prendre une journée de congé et rester au lit, qu'est-ce que tu en dis ?
  Louis n'aurait pas pu trouver meilleure proposition pour lui rappeler que son mode de vie ne lui permettait pas ce genre de fantaisie. Il ferma les yeux, planta un baiser au sommet de sa tête et le serra une dernière fois dans ses bras avant de se lever.
  -Désolé, bébé, dit-il en ramassant son jean qui traînait par terre pour l'enfiler, mais je ne peux me le permettre, et on à déjà dormi très tard.
  -Tu as sans doute raison, soupira Louis en se levant à son tour pour se diriger vers la salle de bains. D'accord, tu n'as qu'à aller faire ton jogging. Moi, je vais faire mon yoga, avaler la dose de caféine qui me permettra de tenir jusqu'à ce soir et passer mon coup de téléphone.
  Harry ramassa sa chemise et tourna les yeux vers la pièce où Louis s'était engouffré. Il entendit l'eau couler dans le lavabo.
  -Quel coup de téléphone?
  Louis émergea de la salle de bains. Il avait enfilé un caleçon ample et commencé à se brosser les dents. La bouche pleine de dentifrice, il répondit :
  -Il faut que j'annule tout de suite mon rendez-vous de ce soir avec Zayn, sinon je vais oublier. Ce serait embêtant s'il débarquait et que j'annulais à ce moment-là, non ? s'enquit-il avant de quitter la chambre.
  Harry caressa avec plaisir l'idée qu'il décommande son rendez-vous avec Malik... Mais seul un égoïste voudrait empêcher l'homme qu'il aime d'être heureux. Merde. Il s'éclaircit la gorge et s'apprêta à prononcer les paroles les plus douloureuses qu'il ait jamais eu à prononcer :
  -Tu ne devrais pas annuler.
  Louis passa la tête dans l'entrebâillement de la porte, les sourcils froncés, écartant la brosse à dents de sa bouche.
  -Qu'est-ce que tu veux...
  Une coulée de mousse bleu pâle se répandit sur son menton, et il lui fit signe d'attendre.
  Pendant qu'il se rinçait la bouche, Harry surprit son reflet dans le miroir de la coiffeuse et se retint de justesse d'y donner un coup de poing.
  -Qu'est-ce que tu veux dire par "tu ne devrais pas annuler" ? 
  Harry se tourna vers lui. Louis avait les bras croisés sur la poitrine, comme si il cherchait à se protéger ou à se rassurer. Il se préparait à entendre quelque chose que son loser d'ex-mari aurait pu lui dire. Il se préparait à souffrir, une fois encore.
  Harry eut l'impression qu'on lui plantait la lame d'un poignard chauffé à blanc dans le corps quand il contempla ses beaux yeux bleu. In ne pouvait pas faire cela. Avoir cette discussion avec lui était au-dessus de ses forces. Bon sang, il ne savait même pas dans quel genre de discussion il s'engageait. Il avait intérêt à mettre ses idées au clair au plus vite.
  Il le rejoignit en quelques enjambées, déposa un chaste baiser sur son front et fit de son mieux pour adopter un ton enjoué.
   -Ce que je veux dire, c'est que tu ne lui as accordé qu'un seul rendez-vous. Et tu voudrais déjà l'éconduire dès le deuxième rencard? Par solidarité masculine, ajouta-t-il en posant la main droite sur son coeur, je ne peux m'empêcher d'avoir mal pour lui. Il me semble qu'accepter de dîner avec Malik une seconde fois ce n'est pas grand-chose, et ça évitera un vilain suicide.
  Louis partit d'un rire qui s'acheva par un reniflement, et Harry sentit son coeur se contracter douloureusement.
  -Tu dis vraiment n'importe quoi, répliqua Louis en faisant mine de le repousser. Va donc faire ton jogging, on discutera à ton retour.
  Harry le regard se diriger vers la cuisine et poussa un long soupir de soulagement. Il avait échappé au désastre.... pour le moment.
  Il se dépêcha d'enfiler sa tenue de sport et alla courir. Le soleil déjà haut dans le ciel tapait fort, et avec le rythme rapide de ses baskets frappant le bitume, il lui était impossible de méditer. Cela lui rappelait plutôt le tic-tac d'une bombe à retardement. Le décompte des secondes le rapprochant du moment où il lui annoncerait sa décision.
  La perspective de quitter Louis le faisait atrocement souffrir.
  Avant d'aller voir son père, il avait pensé proposer à Louis de l'accompagner à Las Vegas. Mais bien que son paternel fût un vieil homme aigri à l'esprit étroit, Harry ne pouvait pas lui donner entièrement tort.
  Louis n'avait vraiment pas le profil pour requis pour partager le quotidien d'un lutteur. La mère de Harry oui, mais pas Louis. Ce dernier aimait la ville dans laquelle il vivait et appréciait de travailler dans une petite structure qui lui permettait de tisser des liens étroits avec ses patients. Et Harry savait que sous des dehors brouillons, c'était quelqu'un de routinier. Louis détestait l'imprévu. S'adapter au chagement, faire preuve de spontanéité -deux choses qui caractérisaient Harry et dont il n'était pas peu fier- n'étaient pas vraiment dans les cordes de Louis.
  Voyager à Las Vegas aurait relevé pour lui d'un véritable choc culturel. Il serait sans doute parvenue à rétablir un semblant de routine, mais cela aurait impliqué que Louis ne le voie presque jamais quand il se préparait pour un combat. Harry passait pratiquement tout son temps à s'entraîner, à suivre un régime alimentaire draconien et à étudier les combats de son futur adversaire. Le soir venu, il tombait de fatigue, s'écroulait sur son lit, se levait à l'aube et recommençait.
  Sans parler de ses déplacements, des séances de dédicaces. Des ragots de la presse people publiait sur son compte. Toutes choses qui enveniment inévitablement une ralation de couple. Harry avait été témoin des complications que rencontraient les boxeurs quand ils essayaient de vivre avec une femme. Le stress générait de nombreuses disputes, leurs compagnes devenaient amères et maudissaient le sport qui accaparait tout le temps libre de leur conjoint -quand ce n'était pas le conjoint lui-même-.
  Cela aurait tué Harry si Louis -pourtant si tendre et généreux- avait été blasé et pleine d'amertume sous prétexte qu'il ne supportait pas l'idée de vivre sans lui. Il était parfait pour lui, il le savait, mais cela ne voulait pas dire que Harry lui correspondait.
  Louis méritait bien mieux. Louis méritait d'être l'absolue priorité de lui avec qui il ferait sa vie. Quelqu'un qui pourrait poser un congé quand l'envie lui prendrait de passer la journée au lit. Quelqu'un qui pourrait poser un congé quand l'envie lui prendrait de passer la journée au lit. Quelqu'un dont la prefession ne comporterait pas le risque d'être un jour victime d'une commotion cérébrale ou d'une mort par étraglement.
  Ce quelqu'un là ne pouvait pas être Harry.
 
  Quand il regagna la rue de Louis, il ralentit sa course, repoussant au maximum l'instant où il faudrait l'affronter. Il posa les mains sur ses hanches et inspira à fond pour tenter de chasser la nausée qui le menaçait. Mais à chaque pas, la sensation s'accrut. Il pourrait s'estimer heureux s'il arrivait jusque sous la douche sans vomir.
  Pour la première fois de sa vie, Harry avait peur du combat qui l'attendait.
***
  Assis à la table de la cuisine, le menton en appui sur une mains, Louis pianotait de l'autre le rythme du Cavalier solitaire en attendant que Harry sorte de sa chambre.
  En rentrant de son jogging, il avait vaguement agité la main à son intention avant de filer sous la douche, puis s'était enfermé dans sa chambre. Il y avait de cela au moins vingt minutes, ce qui faisait dis-huit minutes de plus que nécessaire pour enfiler un short et un tee-shirt. Et Louis frisait la paranoïa. Apparement, tomber amoureux l'avait transformé en adolescent névrosé. Super.
  Il entendit enfin la porte s'ouvrir au bout du couloir. Il ramassa son stylo et fit mine de se concentrer sur la grille de sudoku qu'il avait partiellement remplie au petit bonheur la chance. Sa vie en eût-ell dépendu qu'il aurait été incapable de se concentrer.
  Il fit mine de ne pas remarquer sa présence -il se serait fait hacher menu plutôt que d'avouer à Harry dans quel état de nerfs il le mettait.-
  Harry s'éclaircit la gorge.
Louis leva les yeux, un sourire aux lèvres... qui s'effaça quand il aperçut le sac qu'il tenait à la main et l'expression de son visage.
  -Qu'est-ce qui t'arrive?
  -J'ai reçu un coup de fil de Butch. Scotty est de retour et il veut que je finisse mon entraînement avec lui.
  -Oh.
  Son ego professionnel en prit un coup, car les propos de Harry sous-entendaient qu'il était incapable de faire aussi bien que le fameux Scotty. Il l'ignora toutefois et envisagea la situation d'un point de vue logique.
  -Eh bien tant mieux pour toi. C'est important que tu retrouves tes habitudes et ton entraîneur.
  -Cela n'a rien à voir avec compétences, Lou. Tu as accompli un vrai miracle avec mon épaule. Je n'aurais jamais récupéré aussi vite si j'avais bossé avec quelqu'un d'autre. J'en suis convaincu.
  -Merci.
Fierté professionnelle = apaisée.
  -Je comprends, déclara Louis avec un grand sourire. Et comme je suis encore en vacances, ça va enfin me donner l'occasion de découvrir Las Vegas ! 
  -Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je ne vais plus du tout avoir de temps à te consacrer. Je ne mène pas le même train de vie quand je suis là-bas. Je ne pourrai rien te faire visiter et tu te retrouveras coincée toute la journée chez moi, ce ne serai franchement pas drôle.
  Louis sentit que quelques chose clochait. Était ce vraiment le fait que Harry n'aurait pas le temps de lui faire visiter la ville qui le dérangeait?
  -Ce n'est pas grave, assura Louis. J'explorerai Vegas tout seul pendant la journée.
  
  Harry passa une main dans ses cheveux, puis la fit glisser sur son visage.
  -Le soir, je serai trop crevé pour passer du temps avec toi, Louis. On ne se verra vraiment jamais.
  Non. Non, non, non. Il ne pouvait pas faire ça. Louis se leva, croisa les bras sur son torse et le toisa.
  -Tu veux bien m'expliquer ce qui t'arrive, Harry? J'ai la très désagréable impression que tu cherches à m'évincer. Avec des prétextes minables, par-dessus le marché.
  -Ne rends pas les choses plus difficiles, s'il te plaît. Tu sais à quel point je t'apprécie, mais ne truc entre nous, ajouta Harry en faisant aller et venir sa main entre eux, c'était temporaire. Tu te souviens?
  -Si je m'en souviens? Mais oui, parfaitement, Harry. Et je me souviens aussi que tout cela a changé la nuit dernière. A moins que tu aies l'audace de prétendre le contraire aujourd'hui...
  Harry se tut pendant quelques minutes -ou quelques secondes?- Le silence s'éternisa si longtemps qu'il aurait aussi bien pu durer une heure. Harry demeurait parfaitement immobile, à l'exception du muscle de sa mâchoire qui tressautait. Ce qui signifiait qu'il était agacé. Louis, lui, était au bord de l'explosion.
  Finalement, Harry rompit le silence et les paroles qu'il prononça étaient si tranchantes que Louis les reçut comme une volée de coup de couteau :
  -La nuit derrière était géniale. Comme toutes les autres. Mais notre arrangement est terminé. Tu voulais que Malik te remarque et s'intéresse à toi, c'est désormais chose faite. J'ai rempli ma part du contrat. Et toi aussi puisque je suis rétabli à temps pour reprendre l'entraînement avant mon combat. Alors voilà, c'est comme ça.
  -Non, ce n'est pas comme ça ! Tu prends la fuite comme un lâche, voilà ce qui se passe ! Tu invoques le soi-disant marqué qu'on avait passé ensemble comme prétexte pour te couvrir !
  Le flot d'adrénaline qui le submergeait déclencha en Louis une légère sensation de vertige mains il s'agrippa au dossier de la chaise pour garder l'équilibre.
  -Les choses ont changé entre nous, Harry, poursuivit-il. Tu le sais aussi bien que moi.
  -Je reconnais que les choses ont évolué. De cliniques, nos rapport son progressivement devenus plus intimes mais, Louis, regard les choses en face : coucher avec quelqu'un qu'on aime bien s'inscrit forcément dans l'intimité.
  Tous deux avaient haussé le ton et, dans un coin de sa tête, Louis se dit que s'ils continuaient, Mme Egan ne tarderait pas à venir frapper à sa porte. Ou pire encore, à appeler son frère. Mais Louis passa outre.
  -Et qu'est-ce que tu fais des sentiments, espèce d'abruti ? s'emportat-il. Parce que moi, j'en ai pour toi, si tu veux tout savoir. Je suis amoureux de toi, Harry !
  Un silence absolu s'abattit sur eux. Même le tic-tac régulier de la pendule cessa. Le temps semblait  s'être arrêté. Peut-être qu'un ange allait apparaître pour se pencher à son oreille et lui susurrer de sages conseils. Ou bien lui offrirait-on la possibilité de revenir quelques secondes en arrière, au moment de son aveu. Un aveu qui le rendait aujourd'hui plus vulnérable qu'il ne l'avait jamais été.
  Le regard de Harry était étrangement froid. Comme lorsque l'arbitre proclamait le début d'un combat. Jamais encore il n'avait posé un tel regard sur lui, et Louis eut l'impression de défaillir. Or quand il prit la parole, Louis réalisa qu'il n'était pas encore mort.
  -Ton ex-mari, tu l'aimais aussi, Louis. Et tu sais ce que tu y as gagné.
  Non, son regard ne l'avait pas achevé. Mais ses paroles, si.
  -Sors, parvint-il à articuler malgré le noeud qui lui nouait la gorge. Je ne veux plus jamais te voir, ajouta-t-il en clignant des yeux pour refouler des larmes brûlantes.
  Sans la moindre excuse, sans la moindre hésitation, Harry pivota sur ses talons. 
Six pas plus tard, il il était sorti de sa vie.
  Pour toujours.
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#Posté le samedi 23 novembre 2013 18:36

Modifié le lundi 25 novembre 2013 14:33

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